L'arrivée à la tombée du jour ne nous a pas permis d'apprécier à sa juste valeur la beauté de ce haut lieu magique.
Nous nous sommes bien rattrapés en arpentant en long et en large la vieille ville, chargée d'histoire. On imagine bien la résistance acharnee des chevaliers repoussant les assauts des Turques.
Cette ville est terriblement lumineuse, grâce à la pierre calcaire qui rappelle celle de La Rochelle.
Tous les immeubles sont beaux, avec cette merveille qu'est la cathédrale Saint Jean, berceau de l'ordre de Malte. L'or est omniprésent, et cerise sur le gâteau, un Caravage sur l'exécution de St Jean Baptiste.
L'île détient une des plus importantes densité de population d'Europe avec 450000 hab. veritable plaque tournante au centre de la Mediteranee, elle est de ce fait très tournée vers la mer et le commerce maritime. Preuve en est, le nombre impressionant de cargos de toutes tailles, mouillés au large, attendant probablement un futur chargement de fret.
L'histoire de cette ile ressemble à celle de sa voisine, la Sicile, avec invasions et occupations des Phéniciens, Grecs, Romains, Normands, Vénitiens, Français et Anglais.
Depuis son indépendance de la couronne Britannique, elle est désormais membre de l'UE, après avoir fricoté avec la Russie, la Chine, la Lybie et même la Corée du nord.
La langue, comme le Grec, est incompréhensible ( mélange d'italien, d'anglais et d'arabe ), mais tout le monde parle Anglais.
Les Français n'ont pas laissé une bonne impression depuis le passage de Napoleon lors de l'expédition Egyptienne, celui-ci ayant pillé abondament comme à son habitude.
Pour s'en sortir, ils ont fait appel aux Anglais, qui n'ont pas été plus tendres et ont imposé leur langue et leurs bow-windows. Il n'y a que la religion Anglicane qui a battu en retraite devant un Catholicisme profondément ancré.
Petit tour du Nord de l'île en bus à touriste qui nous a permis de constater la densité de l'habitat, le relief peu accidente, et le peu d'agriculture, probablement à cause du sol calcaire , du manque d'eau et du vent permanent. Ce n'est pas Avignon, mais presque !
Depart lundi pour le nord ouest de la Sicile, avant de remonter le long de la Sardaigne.
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METHONI      CAP MALEAS |
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