samedi 18 octobre 2014

Minorque ( Cuitadella) et Les futurs projets de Madrica

Déjà 4 mois que Madrica à retrouvé l'écurie à Carqueiranne.
Peu de navigation depuis, si ce n'est une balade d'une dizaine de jours au mois de septembre avec un AR vers Minorque. Je ne connaissais pas Cuitadella, ça vaut vraiment le coup, arrivée dans un goulet comme Bonifacio, et nous étions amarrés juste devant les restos, comme à St Tropez !














Cette période de repos tout relatif a permis de vérifier et réparer les quelques petits problèmes de la traversée de l'atlantique : coutures au génois, changement de prise pour l'hydrogénérateur, grand nettoyage, etc...
Avant de repartir, je devrais faire quelques investissements :
- Changement de la garde-robe
- Changement de l'AIS pour un modèle émetteur/récepteur. Jusqu'à présent, je recevais uniquement,  ce qui signifie que je voyais les bateaux, mais eux ne me recevaient pas.


Et voici maintenant le temps des futurs projets :
A priori, ce sera un tour de 4/5 mois en Mediterranée, avec un départ fin mars début avril 2015
Direction Naples, Sicile, Gréce mer Ionienne, et pourquoi pas les Cyclades et le sud Turquie.
L'objectif est de s'arrêter dans les beaux endroits et de glaner au gré du vent.
Contrairement au tour de l'Atlantique, les temps de navigation seront assez courts, ce qui devrait permettre aux amis de me rejoindre facilement ! Ce ne sont pas les avions qui manquent, et la plupart des low cost desservent tous des endroits, peut-être même Transavia !

Question équipage, les réservations  sont ouvertes, sachant que l'idéal serait d'être maxi 4 personnes pour conserver un minimum de confort.
Le niveau technique requis pour cette navigation n'est pas exigeant. Il s'agit essentiellement de pouvoir assurer la veille visuelle et de pouvoir avertir le skipper en cas de doute ou de pb.
Questions frais, chacun assure son acheminement et son retour. A bord, on partage les frais de nourriture, les taxes de port, le GO. J'estime environ les frais à 20/€/jour.




carte projet 2015


mardi 17 juin 2014

Le bilan de 10 mois de trip

Voici le retour à la case départ.
Que de souvenirs, de clichés, d'expérience nautique et humaine !
Ce trip n'a rien à voir avec ce que j'ai pu réaliser auparavant comme la traversée de l'Atlantique .
La diversité  des pays visités ( parfois bien trop vite)  et des gens croisés ici et là me laissera un souvenir indélébile.
Passons aux choses plus concrètes !

1) le bateau
Il a été d'une fiabilité totale, polyvalent dans toutes  les allures , confortable et bon marcheur. Il s'est révélé robuste et son tirant d'eau ( 1m76) m'a permis de passer  quasiment partout.
Son état à l'arrivée  est proche de celui du délirât, sauf les vernis et boiseries intérieures qui  ont pris des coups et un peu souffert.  Idem pour la sellerie qui s'est un peu piquée de tâches d'humidité.
L'étai largable est absolument indispensable ainsi qu'une trinquette arisable.
Enfin, le spi asymétrique est une voile géniale et nous l'avons beaucoup utilisé. Par contre, le spi symétrique a été complètement inutile, la majorité des allures vent arrière ont été avec des vents supérieurs à 20 noeuds et, dans ce cas, l'idéal est génois tangonné en ciseau avec la GV.

2) les équipements
L'hydrogenérateur Watt and Sea et l'AIS ont été sûrement le meilleur investissement. Pour le premier, aucun problème, excepté la prise étanche, qui quand je l'ai ouverte à l'arrivée est apparue complètement HS. Pour l'AIS, j'avais un modèle uniquement réception de Digital Yachts, car c'était le seul modéle permettant le wifi avec l'iPad. A l'avenir , je m'équiperai  avec un modèle émetteur, qui permet aux cargos d'être vu .
Trés utile également fut l'iridium avec le boîtier axcess qui permet de recevoir les fichiers grib de météo mais aussi d'envoyer et recevoir les mails. A ce propos, j'ai pu constater la grande fiabilité des grib, tout en sachant qu'il faut toujours rajouter 5 à 6 noeuds de vent.
Par exemple, si il est indiqué 20 noeuds, il convient d'interpréter de 20 à 25 noeuds.
Quant à la tablette, totalement génial à condition d'avoir une coque de protection type Lifeproof.
Enfin, les panneaux solaires souples ont parfaitement rempli leur rôle au mouillage.

3) le parcours et les coup de cœur

Un peu plus de 13000 miles parcourus.
Mon coup de cœur va indiscutablement au Brésil, en particulier Salvador dont je suis tombé sous le charme de son ambiance, de son architecture et de ses habitants.
Ensuite, les iles portugaises, toutes différentes les unes des autres. Difficile de donner un classement entre Madére, le Cap Vert ou les Açores.
Sur le timing, le prévisionnel était parfait. En fait, pour raison d'équipage, mon séjour au Cap Vert a été trop long et il aurait fallu idéalement que je sois au Brésil mi janvier au lieu de mi février.
En tout état de cause, 10 mois c'est trop court, et il aurait fallu rajouter un an ! Mais mon gouvernement aurait vu cela d'un œil que je n'ose imaginer !


Prochain projet : tour est Méditerranée ( Italie, Grèce, Turquie, Égypte, Tunisie) a partir d'avril 2015.
 Avis aux amateurs : les futurs équipiers(éres) seront les bienvenus, les escales seront nombreuses !

samedi 24 mai 2014

Horta - Gibraltar - Carqueiranne

C'est parti pour la dernière étape !
Nous sommes samedi 24 , le vent est nul et le moteur est de service pour au moins 24h avant de trouver de l'air. La meteo s'annonce clémente pour toute la semaine avec 10/15 noeuds jusqu'à Gibraltar.
Donc news dans une semaine !
Et voici les dernières news, ce 6 juin.
L'étape Horta  -  Gibraltar. - Baléares a été plus longue que prévu. La raison expliquant cela fut du vent très faible voire inexistant les trois premiers jours avec un temps tristounet, ciel et mer se confondant dans le même gris. En approche du cap Saint Vincent ( pointe extrême sud ouest du Portugal ) , 24h de gros temps entre 30/35 noeuds avec une mer particulièrement agressive. Pas ce casse cette fois, la trinquette a parfaitement joué son rôle.
Puis il a fallu négocier l'approche de Gibraltar avec vent contraire et courant dépendant des horaires de marée. Superbe accueil des Anglais à la marina, et prix imbattables
Après un vrai slalom entre les cargos, escale rapide à Gibraltar, le temps de déposer Baptiste qui devait impérativement rentrer pour une question de visa étudiant. Je me suis donc retrouvé avec Thomas pour la route vers Carqueiranne. Sous spi jusqu'à Almeria, puis vent arrière inconfortable jusqu'aux Baléares. Étape sommeil a Fuerteventura ( ile sud Ibiza ) et direction Palma de Majorque.
Je dois en effet rentrer pour le WE afin d'être présent au baptême de mon dernier petit fils, et l'arrivée directe a Carqueiranne m'a vite apparue très juste au niveau timing.
Je laisse donc le bateau dans une belle crique, gardé par Thomas.
Retour le 10 pour les 280 nautiques qui me restent a parcourir pour terminer mon périple.
Palma de Majorque :  le peu que j'ai pu en voir m'est apparu bien loin des clichés tendant à présenter cette ile comme un lieu bousillé par le tourisme. La ville est superbe, genre Barcelone, grandes avenues, beaux immeubles, belles boutiques. Je recommande de venir y passer un WE hors saison.

suite ....

Comme prévu, je suis revenu à Palma retrouver Madrica. Le parcours jusqu'à Carqueiranne fut vraiment sans intérêt car j'ai navigué au moteur quasiment tout le trajet à cause du manque de vent.
Je tiens à remercier le comité d'accueil à Carqueiranne, ce fut un moment bien sympa.


                                          Mon fidéle équipier Thomas

Passage du rail de nuit avec 35 noeuds de vent
Arrivée dans le détroit : pas vraiment tout seul !

                                           Arrivée sur Faial ( Horta)
                                           le mont Pico
Mes équipiers
                                             Quelques vues de Palma de Majorque








mardi 20 mai 2014

Traversée Atlantique ( Saint- Martin à Horta )

Enfin arrivés après 20 jours de mer. Traversée interesante si l'on considère les différentes situations meteo rencontrées ainsi que la stratégie pour les aborder. La première semaine fut rapide et sans surprises, par contre, après, il nous a fallu jouer au chat et a la souris avec un anticyclone imprévisible  avec un déplacement hasardeux. Il nous fallait éviter les zones de grand calme sans vent, car notre autonomie au moteur est limitée. Le dernier tiers du parcours a été le plus difficile, car nous avons eu à affronter une dorsale qui nous barrait la route et qui nous a donné des vents entre 35 et 40 noeuds pendant 24h avec une mer  forte. J'ai même décidé de se mettre à la cape pendant quelques heures afin de reposer l'équipage et  le bateau. Pour ceux qui ne connaissent pas, cela consiste a baisser la grand voile, garder un peu de voile avant bordée à contre et la barre à l'opposé. Et roule ma poule !
Le bateau se met presque parallèle à la houle, dérive lentement et roule !
Le lendemain nous etions bienheureux d'être sortis de ce mendier, et il a fallu que l'enrouleur casse sa fixation au mat. Heureusement, la mer était calme et on a pu le descendre pour le mettre en position allongée le long du bateau. Il ne nous restait donc comme voile avant que la trinquette qui avait souffert pendant le coup de vent . Après une séance  couture et reparation de fortune, elle a rempli son rôle jusqu'à Horta mais ne nous procurant que petite vitesse.
Ce n'est donc pas cette fois que Madrica battera le record de la traversée de l'Atlantique.
L'équipage s'est super comporté, Baptiste , ma dernière recrue se révélant très compétent et très bon marin et excellent cuisinier. Merci à Charral qui nous a permis de manger de l'entrecote plusieurs fois durant ce parcours.
Nous avons remis les cires déjà depuis plus d'une semaine, les nuits étant fraîches et l'eau froide. Fini les tropiques ! Peu de bateaux rencontrés sauf un voilier de 25m marchant au moteur car trop lourd pour avancer avec le peu de vent, alors que nous etions sous spi !
Maintenant, au programme, repos, récupération et réparations avant la dernière étape vers Toulon.
Horta, ville principale de l'île de Faial, est l'étape incontournable de tous les marins traversant l'Atlantique de ouest en est. On y rencontre une multitude de voiliers de toutes les nationalités et tailles. L'ambiance est chaleureuse et conviviale, les contacts faciles entre les équipages, chacun
racontant sa traversée. En fait , tout le monde se retrouve chez PETER , bar incontournable avec témoignages de nombreux marins au fil des ans.




Pétole de chez pétole
Horta


                                                       
                                          réparation de fortune de la trinquette
                                           l'enrouleur en position horizontale !

L'ile n'est pas très grande, les gens très accueillants et aux petits soins pour vous aider. J'ai pu le tester avec le réparateur pour le génois qui est enfin de nouveau à poste la pièce le tenant au mat avait cassé, l'enrouleur ne tenant plus que par une drisse de secours que nous avions mis quand la drisse d'origine du génois s'était rompue. C'est donc en mer que nous avions descendu l'enrouleur pour le mettre à plat le long du bateau, et durant cette manoeuvre délicate, un des tubes composant l'enrouleur s'est cassé en deux. Coup de bol, le réparateur avait ce tube en stock sur un enrouleur endommagé, sinon, il aurait fallu la commander a Lisbonne, avec des délais que je n'ose imaginer !
Quant à l'île, elle a la particularité d'avoir été agrandie suite a une éruption volcanique en 1957. Le site que est assez impressionant avec un vrai champ de lav, parsemé de bouquets de bambous, de tamarins et de chiendent. Il subsiste l'ancien phare qui se trouvait aux premières loges. Je crois savoir
qu'il n'y a pas eu de victimes humaines, ni dez dégâts trop importants. Cette irruption passionne les spécialistes, car elle est très récente et se situe a un endroit stratégique pour l'étude des plaques tectoniques entre les continents. L'île rste très active sur ce plan, puisque en 1998 a eu lieu un tremblement de terre de 5,8, tuant 5 personnes et détruisant trois villages.
Horta s'est également rendu célèbre en 1919, date de la première traversée atlantique par un américain Albert Read aux commandes de son petit hydravion. Également Lindberg qui utilisa le port pour ses clippers entre 39 et 45.




Une tradition que l'on retrouve dans tous les ports des iles de l'atlantique veut que l'on laisse sa trace
sur les quais. Ce fut chose faite à Horta. C'est ainsi que l'on a retrouvé la trace de Capucine et Adrien lors de leur passage avec Capado. la plupart des dessins sont très elaborés, le notre a au moins le mérite d'exister!




Le bar chez "Peter"

vendredi 25 avril 2014

Guadeloupe

C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai franchi le chenal d'arrivée à la marina de pointe à pitre. Beaucoup de souvenirs dans ce lieu où j'ai agi pendant quelques années.
A l'image de la Guadeloupe, rien n'a changé depuis mon départ. La marina est de plus en plus sale, les installations se dégradent car visiblement rien n'a été fait depuis mon passage. Par contre, quel plaisir de retrouver un tas de copains, que ce soit ceux du Marlin Club, les professionnels du nautisme, etc...
Après avoir découvert les marinas de Grenade et de Sainte-Lucie, j'ai presque honte pour la Martinique et La Guadeloupe tant la qualité des installations, l'accueil, la sécurité, la propreté sont à un niveau de médiocrité regrettable.
Donc, rien n'a changé ! Parc de voitures neuves toujours aussi impressionant, fonctionnaires toujours aussi nombreux, communes endettées jusqu'au cou, dépenses inconsidérés pour construire a Darboussier un monument commémoratif de l'esclavage, mais semble t'il un peu moins de gréves.
L'étape sera probablement la dernière avant les Açores, avec cependant une meteo assez compliquée à cause de la position de l'anticyclone qui nous réserve des passages sans vent. On verra bien !
Nous serons donc trois, ayant gardé mon baba cool embarqué à Salvador et ayant réceptionné un nouvel équipier prévu depuis le mois de janvier. Il s'agit de Baptiste Mulliez, ch'timi comme il se doit et ayant intégré cette traversée dans son année de césure de son école de commerce. Enfin, un équipage a peu prés normal ...
Le bateau est sur les starkings blocks, sans failles apparentes.
A priori, remontée vers le nord, avec étape à Antigua ( Green island), puis Saint Martin avec un départ vers les Açores jeudi ou vendredi.
                                            le fameux quai 6

                                             Mon ancien bureau
                                              Le pain de sucre aux Saintes

La pointe des châteaux
Que de souvenirs !

mercredi 16 avril 2014

Martinique

Drôle d'impression ici en Martinique . Après avoir goûté et découvert des pays étrangers, me voici un peu revenu dans le pays de la boîte aux lettres jaune. Des que l'on discute avec les gens, la morosité émerge rapidement, ce qui me fait redouter le retour en Hollandie au mois de juin.
Quelle différence ici avec les iles anglaises, tout est sale, pas de vie , et une marina qui ressemble plus à un parking à bateaux. Et beaucoup de bateaux, essentiellement au mouillage, couples de retraités pour la plupart, qui vivent chichement avec leur petite retraite sous le soleil des tropiques.
C'est avant tout une escale technique car j'en profite pour faire la toilette sous- marine de Madrica, qui ressemblait presque à un gazon anglais, changement de petites pièces introuvables ailleurs, bref préparation minutieuse pour la dernière étape.
Bon cote des choses, la baguette est enfin mangeable, l'entrecote super et le camembert un régal. Comme quoi on a du mal à perdre ses bonnes habitudes. Je remplis les soutes avec du rhum, il y a plus de place qu'en avion, et j'ai des commandes ...
J'ai aussi retrouvé de bons amis connus dans une vie précédente a pointe à pitre. Je devrais d'ailleurs y passer quelques jours la semaine prochaine.


                                           En attendant la deuxième couche .