lundi 4 mai 2015

Catane - Crotone - Sarranda - Corfou

Quelques nouvelles depuis le 29/04, où j'ai récupéré Bertrand Colombier et Hubert Dolbeau à l'aéroport de Catane après avoir accompagné Florence qui repartait vers Marseille dans le même avion.
Le lendemain nous avons appareillé vers la botte Italienne apres avoir fait le plein de poissons et crevettes fraîches sur le marché tout en couleur de Catane.
La navigation s'est faite sur une mer relativement plate jusqu'au milieu du detroit de Messine, où nous avons trouvé un fort " courant d'air " jusqu'au pied de la botte.
Traversée sans encombres, avec des rafales pendant de la nuit descendant des montagnes dans le golfe de Squillace, et ce pendant la nuit. Comme toujours ....
Arrivée en fin de matinée à Crotone, grosse ville de Calabre au début du golfe de Tarente qui fait pas loin de 200kms de profondeur.
Crotone a encore un vieux centre ville avec une forteresse imposante. Le reste de la ville n'est guère joli, mais la promenade le long de la mer rassemble moult restaurants attendant le touriste Italien pour l'été. Escale pratique mais je n'y passerai pas mes vacances, et la côte n'est pas particulièrement jolie.
Lendemain, depart pour Corfou, soit environ 130 mn, effectués par mer belle avec petite brise mais au prés.
Au petit matin, arrivée sur les iles du Nord de Corfou.
Nous avons décidé de faire une escale à Sarranda, en Albanie. Etape étonnante et mémorable. Il faut essayer d'imaginer ce petit pays, peuplé d'environ 3 millions d'habitants , ouvert tout d'un coup à la liberté, après avoir connu un des régimes les plus durs de l'ère sovietique. L'histoire de ce petit pays est complexe, l'occupation par ses voisins Ottomans, Venitiens puis Italiens marquant les grandes lignes de son évolution a travers les siècles. Aujourd'hui, enfin libérée du joug communiste en 1991, elle aspire à l'ouverture, espérant voir sa candidature d'entrée dans l'UE suivie d'effet. A Serena, les  hlm staliniens côtoient les immeubles modernes construits ou en attente de finition par une mafia type Russe , en espérant  une future manne touristique  à venir ....Pour l'instant, la pauvreté D'une partie de la population semble cohabiter avec une classe plus riche roulant en Mercedes ou bmw dernier cri, les boutiques achalandées de produits de première nécessité ou des fringues ringards. L'accueil au port , où nous étions le seul bateau de plaisance, s'est fait entre autorités en uniforme et agent réquisitionné pour faire les formalites. Comme on n'est pas en espace Schengen, on a eu droit à un beau tampon sur nos passeports. Tous dela à 5 nautiques de Corfou ! L'attraction du lieu est le site de Butrint, qui est une sorte de presqu'île sur laquelle grecs, romains, vénitiens sont venus construire ou détruire , laisser des traces de leur présence. Il est vrai que la position géographique de ce lieu lui donnait une importance stratégique permettant de contrôler l'accès a l'adriatique et à la mer Ionienne.
Enfin, pour donner une idée du coût de la vie dans ce pays, nous avons eu du mal à dépasser les 6€ par personne lors de notre diner au restaurant avec des plats abondants et bien arrosés.
Forts de nos tampons de sortie, nous avons fait route vers Corfou, navigation superbe pendant 3 heures sur mer plate, pour s'amarrer dans un petit port au pied de la vieille citadelle oú l'on imagine Ulysse y faisant relâche.
Cette ile, en forme de faucille, est superbe , et sa capitale respire la douceur de vivre. Riche et stratégiquement bien placée, Corfou a toujours attiré les convoitises depuis toujours. L'île est d'ailleurs devenue Française en 1797 apres la prise de Venise par Bonaparte. Puis elle devient protectorat britannique de 1814 à 1864. Redonnée à la Grèce, elle connaît des heures sombres pendant la seconde guerre mondiale, occupée par les Allemands apres la chute de Mussolini, qui déportent et massacrent la population juive ainsi que les vieilles familles d'origine Vénitienne. Les amoureux de Sissi pourront y retrouver sa trace, car elle adorait cette ile oú elle y avait une belle villa. Aujourd'hui, Corfou semble vit largement du tourisme oú des hordes d'européens du Nord se déversent par charters entiers.



















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